Si seulement le Consommateur pouvait
être le vrai gagnant dans cette affaire qui secoue le
cocotier des prix dans le secteur hôtelier et de la restauration ?
Voilà des années que je
crie « casse-cou » avec des tarifs délirants pratiqués dans ces
deux secteurs au Maroc, alors que dans la plupart des autres pays se trouvant
dans la même situation touristique scabreuse, tous ont fait leur chemin de
Damas, (y compris en Espagne ou les tarifs hôteliers sur la façade
méditerranéenne voit une ribambelle de nationaux passer la frontière afin de se
rendre à Marbella en week end).
Un constat : victimes de la
désaffection des consommateurs, mais aussi de la réduction du train de vie des
entreprises, les hôteliers et les restaurateurs ont vu leur chiffre
d'affaires s'effriter ! C’est pas faire injure à la profession
que d’étaler au grand jour cette évidence!
Comment comprendre lorsque l’on
arrive dans tel grand Hôtel d’ Agadir, de Casablanca, ou de Marrakech ( encore
que dans la capitale du Sud le procédé soit courant depuis longtemps) les prix
affichés à la réception vous fassent dresser les cheveux sur la tête !
À croire que la clientèle
nationale n’intéresse pas l’hôtelier ! Pour faire baisser la
température du malade je vous conseille avant votre séjour de vous placer sur
des sites de réservation internationaux, le tarif de la chambre baisse alors
souvent de moitié (sinon plus)! Encore faut-il évidemment que vous ayez
une carte de paiement « internationale » (ce qui n’est pas mon cas et
certainement pas le vôtre)!
Reconnaissons que depuis quelques
mois je reçois des offres alléchantes de quelques grandes enseignes
qui proposent des « paquets » tarifaires incluant le bambin, le lit
supplémentaire gratuit etc, l’accès à la piscine et le spa (ouf ouf): il
était temps, il aura fallu attendre que le ciel nous tombe sur la tête pour
réformer certains comportements tarifaires ! et aligner les
offres faites aux touristes étrangers , aux offres faites aux
nationaux ! Vive la Crise …
La fréquentation des restaurants
est en baisse : jusque-là pas de surprise, l’impact de la crise se fait
sentir dans tous les secteurs, et donc dans celui de la restauration. Mais ce
qui devrait interpeller nos patrons de restaurant c’est l’ampleur de
la chute!
Doit-on s’en étonner quand on
constate avec effarement le ticket moyen de certaines « tables PiPoules »
frisant le délire atteignant des niveaux européens 500/600/
800 dh le couvert, sans qu’au déjeuner aucune offre de
menu ne soit proposé faisant fuir la clientèle entre autre vers nos chers
« néfastes fouds » qui se frottent les mains de plaisir ! Que je
sache les produits, la main d’œuvre, la pression fiscale reste nettement moins
forte ici qu’en Europe?
Comment peut-on justifier de tels
multiplicateurs qui nous place quasiment à des niveaux de prix hollywoodiens (un
dernier déjeuner en Espagne dans un restaurant de bon standing m’ayant couté 28
euros au déjeuner : entrée, plat principal, vin compris) certains
devraient commencer à phosphorer, s’interroger, pourquoi pas… se remettre en
question ! Le feu est dans la cuisine…
Voici quelques temps que le
« menu » d’appel fait florès et que nos chers Chefs de Cuisine se
réveillent de leur sublime isolement! Il était temps… De belles
maisons affichant des tarifs à la carte confortables ont compris
qu’il fallait s’accrocher au bastingage dans l’urgence, fidéliser une clientèle
volatile, en affichant un vrai menu.
Je prends pour exemple un groupe
naissant dans l’Hôtellerie et la Restauration « haut de gamme »
gérant entre autre – la Maison Blanche à Fès et Casablanca… Les
jeunes gérants ont décidés de mettre en place un menu déjeuner d’affaires
facturé courageusement 220 Dh ( entrée , plat ou plat , dessert )
avec de nouvelles suggestions en fonction du marché du jour ) – Pour exemple à
La Maison Blanche Casablanca: en entrée amuse-bouche , pour suivre Foie Gras
légèrement fumé, Pot au feu de volaille légumes, et enfin un «
Finger choco’lait »… Y’à de l’avenir pour les audacieux, Vive
la crise, je vous le dis !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire