Resagro Juin 2012
Il y a des restaurants comme çà qui
vous tiennent en tenailles, entre « habitude » (voilà plus de 30 ans
que cette maison existe) et cuisine qui ma foi tient fichtrement
bien la route dans un registre original (vous pouvez croiser le
gérant qui fait vraiment ses achats au Petit Marché de la Rue de Fès
chaque matin)…
Décor typique dans les tons rouges,
estampes exotiques au mur, patron français, patronne vietnamienne, accueil
charmant attentif et discret: ambiance feutrée et apaisante alors
que l’on se trouve en plein dans le « four » je veux parler du centre
de Tanger qui étouffe un peu plus chaque jour sous les coups de boutoir
d’une circulation diabolique! Pour se garer c’est le bouquet… Croyez-moi!
La carte détaille la ribambelle
habituelle sur le thème du – canard – bœuf – poulet, les plats sont
véritablement cuisinés sur place sans passer par d’horribles centrales d’achats
asiatiques (çà va venir même à Tanger, c’est sûr, rien ne presse !).
Le produit servis dans l’assiette
est respecté: fraicheur et gout dans le registre « sucré – salé ».
Je vous conseille cette belle salade vietnamienne (crudités, crevettes), des
nems délivrés en quantité (pas grasses), un canard laqué copieux (pas vraiment
dans la tradition) et un bœuf au soja parfait! Rayon dessert la « coupe
Pagode » glace et fruits frais, le vin a des prix corrects (malgré
l’augmentation scandaleuse des taxes et impôts depuis quelques mois et ce
n’est pas fini me dit-on ?).
Service efficace et discret par
des employés que je croise dans les lieux depuis quelques nombreuses
années, le Père cooptant bien souvent le Fils…
Voici donc une adresse à garder
dans son carnet de bal ou l’on va déjeuner ou diner sans plus de façon, à deux
ou à plusieurs!
Un arrière-gout de notre bon
vieux Tanger qui nous file entre les doigts malheureusement.
P.S la vrai « Histoire du Canard Laqué ! »
Morceau de choix la peau doit
être croustillante et servie avec de fines crêpes de blé… Voici un met qui
était réservé à la table de l’Empereur « du milieu »… D’où viennent les
bestiaux? Elevé dans la campagne aux alentours de Pékin , le canard ( kaoya ) est
d’abord gavé comme une oie.
Après l’avoir plumé le volatile
est alors pendu par les pattes, puis rôti au four. La peau (le meilleur du
volatile) selon les connaisseurs doit être croustillante tandis que la chair doit
rester fondante et juteuse… Pour un service dans les règles de l’art, il faut
que la bête soit découpée en salle devant le chaland.
La dégustation commence en plusieurs
phases, par des lamelles de peau avec des mini-crêpes, ensuite des petits
morceaux de canard, un peu de sauce… Le bonheur ! Si je vous le dis.
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