mardi 1 juillet 2014

Festival Oh mon beau Festival ! Miroir Oh Mon beau miroir !


Chaque région, chaque grande ville du Royaume veut désormais son festival de musique, de théâtre, des arts populaires, des arts plastiques, du cinéma, ou telle manifestation sportive, en fait un marqueur fort de l’identité régionale, et de la décentralisation… Chaque décideur politique, chaque acteur de la vie sociale tient à promouvoir son action culturelle, étayant son discours par  la création de manifestations… Miroir des aspirations à vivre autrement dans la ville, la région. Evolution des aspirations citoyennes. Rente de situation pour d’autres.

Attention l’Over Dose nous guette.   

Il y a quelques dizaines d’années,  à part le Festival des Arts populaires de Marrakech, on ne se battait pas au portillon …. Nous avons vu apparaitre le Festival des Musiques Sacrées de Fès « juin 2014 »,  le festival des Alizés à Essaouira  et  le festival Gnaouas « juin 2014 », à Rabat Mawazine dans la série  « musiques à la mode » juin 2014 ( à son origine un festival traitant de l’ Histoire du Maroc ).  


Depuis ces événements généralement estivaux font florès,  Agadir « festival Timitar » juin 2014, Tanger un Festival du Théâtre « Rencontre des Cultures » Juillet 2014,  un festival de musiques classiques arabo musulman « Tarab », l’ancêtre «  TanJazz »  en septembre, à Tétouan «  Voix de femmes »  juin 2014 etc.

Sans compter «cerise sur le gâteau» les Marathons  Rabat, Casablanca, Marrakech…  

Ce n’est pas tout d’annoncer la couleur et de créer de toute pièce une manifestation culturelle. Le parcours du combattant ne fait que démarrer quand il faut constituer un comité de direction, s’entourer de l’expertise de personnalités reconnues dans le secteur social et artistique que l’on compte promouvoir…   La musique, le théâtre, les arts de la rue  dans tous leurs états ! et un budget souvent exponentiel  qui surprends les initiateurs.


En ces périodes de vaches maigres il faut un certain courage pour aller à la chasse aux sponsors, car il y a un gouffre entre l’appui sympathique et désintéressé des acteurs politiques  de chaque ville et le « mur de l’argent » lorsqu’il faut collecter « sou à sou » en vue de boucler un budget qui explosera de toute façon. 

Une question de fond  tout d’abord… Considérons que nous avons trois ou quatre grands festivals à vocation internationale, ceux-ci assèchent de tradition les budgets   de nos grands groupes nationaux et internationaux; Les institutionnels saupoudrent les maigres subventions dont ils sont dotés et ne peuvent être des acteurs financiers majeurs…  Que reste-il alors pour nos festivals régionaux qui présentent eux aussi un intérêt évident plus en prise avec les attentes locales? Au surplus ces nouveaux décideurs  ne connaissent pas les codes qui leur permettront de présenter clairement  leurs projets aux décideurs financiers. 


Rappelons-nous cette polémique en France il y a 3 ou 4 ans avec le “ Téléthon ” !  De nombreuses associations s’étaient plaint  de la puissance d’aspiration financière de cette soirée organisée sur une chaine TV d’état, l’organisateur Pierre Berge avait été obligé de reconnaitre que tout le monde avait sa place… et que le soleil caritatif et culturel brillait pour toutes les associations! Méfions-nous de ne pas tomber dans les mêmes errements. 


Autre problème désormais  pour tous ces festivals : le calendrier à l’échelon national, tel Festival d’ Essaouira qui se voit déborder par  le Festival des musiques sacrées de Fès!  Tel autre à Agadir en concurrence  avec ceux qui  vont  avoir lieu à Tanger ou Tétouan…  Bref il est urgent de coordonner toutes ces dates afin d’éviter des doublons préjudiciables et laisser chaque prestation « respirer », vivre sa vie  (ou tout simplement survivre). 


Quelques pistes ? 


Reprendre certains festivals fondateurs à coloration marquée : musique sacrée, cinéma, théâtre qui pourrait être itinérant afin de partager les frais et élargir l’audience. 


Choisir un Timing (climat, congés scolaires) en fonction des contraintes d’audience, de la rentabilité - n’ayons pas peur des mots - .

 
Concentrer les « fonds financiers » sur ces festivals pour éviter la dilapidation des fonds publics en faveur de « prestation exutoire »  qui n’ont de culturel que le nom! 


Promouvoir au sein des festivals des œuvres originales, des artistes vivant au Maroc  qui participeront ainsi à la promotion de la culture locale et à sa mise à niveau

 

Groupe ACCOR International : marche arrière «toute »

Ce grand groupe  nous avait fait le coup il y a quelques années, nous annonçant  son projet de se désengager des murs de son hôtellerie, le DG de l’époque avait été promptement débarqué ( un ancien cadre en provenance d’une chaine de Néfaste  Foud  que je nommerai pas), bref les vieux requins fondateurs du groupe en question avaient patientés en attendant que le fuit mur tombe  et repris à la suite ( directement ou indirectement )  le contrôle du groupe en question… Comme quoi il faut toujours se méfier de la vieille garde… Certains jeunes cadres dynamiques qui montent qui montent  feraient bien d’en prendre de la graine!

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